Complot à la Cour de France

C'est pas encore fini j'espère..........

Naaaan bien sur, Aude est pas si stupide, elle ait reconnaitre ses erreurs, mais... Enfin vous verrez ! Manquerait plus que je vous révèle tout ! :p

Et quand?!

Maintenant ! Lol

E : Mlle de Laventile, enfin vous revoilà. Je m'inquiétais de ne pas vous voir revenir. Je craignais que vous ne m'ayez abandonné. Ce qui, en un sens, n'est pas loin d'être la vérité.

Puis, d'un coup, il remarqua que Marianne était légèrement décoiffée et sa robe était… Comment dire… Un peu ternie par la poussière. Il sourit et lui enleva négligemment une feuille qu'elle avait dans les cheveux. Marianne eut un sourire confus.

E: Mais, dites- moi, sans indiscrétion bien sûr, où étiez-vous ?

Bien qu'elle ne dit pas un mot, Marianne vit sa mère approuver la question d'un mouvement discret de la tête.

M : Eh bien… J'ai raccompagné mon amie Aude de Montalembert chez elle. Elle ne se sentait pas bien.
Son père : Oh la pauvre ! Mais qu'a-t-elle au juste ?
E: Oui, qu'a-t-elle ? La dernière fois que je l'ai vu, elle virevoltait avec M. du Roy. Que s'est-il passé ?
M : Oh… Euh… Trois fois rien. Elle s'est juste sentie mal et M. du Roy l'a raccompagné avec moi.
E (sourire narquois) : Vraiment ? Eh bien, j'espère que ça n'est pas trop grave.
Sa mère : Oh, mais… Marianne, plutôt que de rester ici à bavarder, va donc honorer nos invités. Ta cousine est là avec son fiancé.

Marianne faillit s'étrangler de rire à cette nouvelle, mais elle se contint, histoire de faire bonne figure devant M. de Ban. Quoi ? Sa cousine, fiancée ? C'était bien la meilleure de l'année. Elle connaissait Anne-Charlotte au moins depuis aussi longtemps qu'Aude et savait son caractère. Indomptable et aussi volage qu'elle. Comment un homme avait-il réussi à la faire fléchir. Néanmoins, tout en se posant ces questions, elle se dirigea vers la dite cousine pour l'accueillir.

M : Anne-Charlotte !
A-C : Marianne ! Comme je suis heureuse de te revoir ! Cela faisait si longtemps !
M : En effet et il semble que beaucoup de choses aient changé depuis la dernière fois que je t'ai vu… (Sourire qui en dit long)
A-C : Que veux-tu ? Tu connais le vieil adage, "le cœur a ses raisons que la raison ignore".
M : Oh oui je le connais ! Aude me le répète au moins trois fois par jours.
A-C : Tiens d'ailleurs comment va-t-elle ?
M : Euh… On va dire plutôt bien…
A-C : Oh Marianne, j'oublie le sens des convenances. Il faut que je te présente mon fiancé. Marianne, voici Christian de Bale. Christian, je te présente ma cousine, Marianne de Laventile.

Le jeune homme sourit timidement en faisant sa révérence. Marianne regarda Anne-Charlotte d'un air narquois et la conversation reprit de plus belle.
Pendant ce temps, dans la sobre demeure des Montalembert, Aude continuait son délicat travail d'infirmière, s'arrêtant au moindre gémissement de M. d'Elis. Elle était tellement absorbée par le doux regard embrumé du jeune homme qu'elle oublia un instant la peine qu'il lui avait fait, le pauvre M. du Roy, l'humiliation qu'elle lui avait fait subir, sa propre blessure et sa robe dont le haut était maintenant plus que tâché. M. de Joubert était toujours dans le salon et pourtant elle savait qu'il l'observait. C'est pourquoi, elle demanda discrètement à une de ses domestiques de fermer la porte ce qu'elle fit dans l'instant. Puis Aude en appela une seconde.

A (chuchotant pour que M. d'Elis n'entende pas) : Amélie, allez dans le parc avec Louise. Allez voir si M. du Roy est parti. S'il est toujours là, ramenez le à la maison et mettez le dans une des chambres d'amis, la mieux chauffée. Et surtout, prévenez-moi… Dans tous les cas.

Les domestiques parties, Aude soupira, se disant que tout n'allait pas si mal puisque ses parents n'étaient pas là. Quel scandale ils auraient fait ! Sa mère, très pieuse, avait absolument tenu à faire un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle afin de guérir les rhumatismes de son mari. Alors forcément, elle serait seule pour un long moment. Elle ne comprenait pas vraiment la dévotion de sa mère. Elle-même, bien sûr, croyait en Dieu, mais pas avec autant de ferveur. Et son père, il fut un temps où il menait les armées aux côtés de M. de Laventile, le père de Marianne, mais aujourd'hui, c'était un homme aigri et hypocondriaque (non, ce n'est ni une insulte ni un gros mot). Un nouveau gémissement de M. d'Elis la ramena à la réalité, coupant court à ses réflexions.
Aude observa les domestiques partir du coin de l’œil lorsque M. d’Elis pris la parole (autre que ses gémissements) :
JB : Vous êtes trop bonne, Mlle de Montalembert, je ne vous connaissais pas ce côté si prévenant, prête à tacher sa robe pour aider un pauvre homme battu au sang !
A : Il faut dire que je n’ai pas taché ma robe en vous soignant mais vous m’avez flanqué une rouste durant votre bataille tout à l’heure…
JB (confus et bredouillant) : Je….. Je n’ai pas fait ça !! (Aude acquiesça) Oh j’en suis vraiment navré, Mlle, comment puis-je me faire pardonner ?
A : Oh je me doute que vous ne souhaitiez pas me frapper…
JB : Evidemment que non ! Je suis un être pitoyable et impardonnable, ainsi j’implore votre pardon, même si je ne le mérite pas (Aude rit de bon cœur) et j’espère qu’une journée à vous balader dans un sublime parc pourrait vous faire oublier les désagréments auxquels je vous ai exposée…
A : Aaaiii.
JB : Pardon ?
A : Rien, j’exprime mon contentement ! J’accepte votre invitation car vous parlez de manière à ce que l’on vous croit ! Aussi je me dis que je vais faire un effort et vous accompagner pour une ballade et essayer de vous accorder mon pardon !!
JB : Merveilleux ! Vous ne pouviez me faire plus plaisir !

Les deux jeunes gens s’observèrent en souriant et lorsque Aude commença à sentir des crampes dans son visage, elle se sentit tirée vers Jean-Baptiste et se rendit compte que c’était lui qui la tirait vers lui… Mais au moment où la jeune femme fermait les yeux, une des servantes entra et lui murmura à l’oreille " Votre… Second invité est installé… Comme vous l’aviez demandé ".
Aude grogna et se redressa.

A : Amélie, veuillez préparer une chambre à M. d’Elis, nous ne pouvons le laisser repartir dans cet état !

Chez les Laventile, la fête commençait à se calmer et peu à peu les courtisans rentraient chez eux (comme ils le pouvaient !). M. de Ban, Mlle de Guillet, M. de Bale et Mlle de Laventile étaient tous quatre en grande conversation, tranquillement installés dans 4 magnifiques voltaires et discutaient de l’avenir (c'est-à-dire la fête programmée par le roi une semaine plus tard).

E : Et avec qui comptez vous vous y rendre cette fois Mlle de Laventile ?
M : Je n’en sais encore rien, je ne me décide que la veille parce qu’on ne sait jamais, des fois que je reçoive une proposition bien plus intéressante au dernier moment ?
E : Eh bien ! En voila un raisonnement, mais venant de vous cela ne m’étonne qu’à moitié…Eh bien mes amis, je vais vous avouer une grande première… Dans deux semaines, je ferais une fête pour inaugurer ma nouvelle demeure récemment offerte par le roi… Vous y êtes conviés tous les trois !

J'adore!

La suite !!!!! J'adore

J'avais pris du retard dans ma lecture ^.^ Vraiment, j'adore ! Roh Aude, meme si elle regrette, est pas simpa du tout avec le pauvre Christophe Mae de Roy En tout cas, j'suis pressée de lire la suite !

Allé Lili!

Patience patience ! La suite demain ! Lol

Voila la suite ! Et vous noterez au passage les quelques éléments historiques ! C'est pour faire plus vrai ! Lol

M : Quelle heureuse nouvelle ! Je trouve le roi particulièrement généreux en ce moment.
Christian : Comment cela ?
M : Eh bien, je sais que le roi livre une guerre depuis peu contre la Ligue d'Augsbourg. Mais, malgré tout, il continue comme si de rien n'était. Peut-être même est-il encore plus généreux qu'à l'accoutumée.
E : Allez au fait, Mlle de Laventile, j'ai hâte de connaître la fin de votre raisonnement.
M : Eh bien, je crois que le roi achète ses sujets pour leur faire oublier le lourd tribut qu'ils doivent payer en une telle période.
C : Allons, vous n'y songez pas !
A-C : Et puis, méfies-toi Marianne, on dit que le roi a des espions partout. Si jamais ce que tu viens de dire lui revient aux oreilles, tu pourrais avoir des ennuis.
E : Je crois tout simplement qu'il est un peu tard pour parler de politique, n'est-ce pas ?
M (baillant) : Sans doute. Je dois divaguer un peu. Nous devrions aller nous coucher. Pour ma part j'ai eu une soirée épuisante.

Ils allèrent donc tous sagement se coucher. Marianne s'écroula sur son lit, épuisée par cette soirée riche en émotion.

Aude quitta le petit salon et se dirigea à l'étage, vers les chambres d'amis. Ayant pris grand soin de se faire annoncer, elle frappa à la porte de la chambre où Amélie avait installé M. du Roy. Il y eut un moment de silence, elle allait refrapper quand il lui dit d'entrer. Le cœur serré, la jeune femme entra et trouva M. du Roy, assis dans un fauteuil près de la cheminée, en chemise de nuit, il faisait sécher ses vêtements.

A (avec un sourire gêné) : Votre chambre vous convient Monsieur ?

Voyant qu'il ne répondrait pas, Aude se sentit mal et comprit que pour se faire pardonner, elle ne devrait pas y aller de main morte. Elle courut vers lui et s'agenouilla devant le jeune homme, les larmes aux yeux (quelle magnifique comédienne !).

A : Oh Monsieur ! J'implore votre pardon ! Mon comportement avec vous, tout à l'heure… J'ai été ignoble ! Je le sais et j'en ai honte. Vous avez été agressé et je vous ai humilié. Comment puis-je trouver grâce à vos yeux ?
C : …
A : Je vous en prie Monsieur, un mot.

Il sembla réfléchir un instant puis se décida à parler, au grand soulagement de la jeune fille qui, malgré sa sincérité, en avait assez de jouer une telle comédie pour regagner ses faveurs.

C (froidement) : Mlle, j'accepte vos excuses.
A : Oh Monsieur, je…
C : Mais, j'aimerais que vous me répondiez franchement car votre attitude de tout à l'heure en dit long. M. d'Elis a-t-il vos faveurs ?
A : Je… Eh bien… Jusqu'à présent, je le croyais, mais… Monsieur, vous avez fait naître en moi le doute.

Le jeune homme eut un léger sourire et un regain d'espoir.
Il observa minutieusement la jeune femme et déclara :

" Mademoiselle, pour votre rang et votre honneur c’est une humiliation que de se trouver dans cette position suppliante, cependant votre requête (le pardon) est justifiée, c’est pourquoi je vais y songer mais à présent il se fait tard et comme tout le monde le sait : la nuit porte conseil. Je vous ferais parvenir mes sentiments sur cette affaire demain dans la journée. Mlle, bonne nuit ".

Sur ce, sans comprendre comment, Aude se retrouva devant la chambre, porte fermée. Elle cligna des yeux et décida qu’il était grand temps d’aller se coucher, une bonne fois pour toutes.
Elle regagna sa chambre pensivement puis se changea et chercha le sommeil qui ne vînt qu’après de longues heures d’attente et de réflexion.

Le lendemain Marianne fut violemment secoué et mis hors de son lit à 8h du matin ( " Sacrilège ! ! ! ! ! ! ! " hurla l’intéressée qui ne se levait jamais avant 11h –minimum-) par sa mère telle une furie.

M : M…Mère ? Que faîtes-vous ?
Mme de Laventile : Ma fille, vous devriez avoir honte ! Fainéanter si longtemps au lit !
M : Mère, vous n’avez encore jamais rien trouvé de mal à cela, pourquoi aujourd’hui ?
Mme de L : Et cette tenue…
M : C’est une robe de chambre, mère ! regardez, ma coiffure est aussi hirsute qu’elle est soignée dans le grand monde !
Mme de L (examinant sa fille) : … C’est peu dire… Ce n’est pas ainsi que vous trouverez un mari ma fille, vous devriez être irréprochable même au levé !

Marianne se laissa retomber sur son lit

M : C’est que je ne suis pas encore prête de me marier voila tout !
Mme de L : Il faudrait y songer !
M : Mais… Mère, à 20 ans ! Je ne connais pas encore le monde, je ne peux prendre le risque d’un engagement à vie pour…
Mme de L : De toute façon, ce n’est pas à vous de décider !
M : Il me semble quand même que…
Mme de L : Il suffit !

Marianne l’observa, emplie de stupeur, telle l’enfant gâtée à qui l’on refuse quelque chose pour la première fois (ce qui était le cas).

Mme de L : Mettez ceci, pour une balade à cheval c’est l’idéal.

Elle sortie une robe noire sur laquelle était cousus un voilage vert bouteille, corsetée et décolletée.

M : … Une balade à cheval … ?
Mme de L (tout sourire) : N’est-ce pas une grande idée ???!! Hier soir après votre conversation, M. de Ban est venu me demander la permission de vous emmener faire une balade et un pique-nique… J’ai dis oui, un si charmant jeune homme !
M : Euh … Pourquoi ne pas me l’avoir demandé à moi ? Et pourquoi me sortir du lit à l’aube ?
Mme de L : Ce jeune homme est tout à fait respectable, je tiens à ce que vous soyez parfaite…
M : Mais je suis parfaite ! Je veux dire… Pour une balade, me réveiller à 10h aurait été amplement suffisant, j’aurais trouvé le temps pour ma toilette ! Qui est TOUJOURS irréprochable !
Mme de L : Et bien aujourd’hui je voulais superviser un peu… Regardez, ces chaussures sont sublimes !
M (observant les bottines noires) : Elles le sont en effet, mais, mère, il est préférable de monter avec des bottes et…
Mme de L (n’ayant manifestement pas entendu sa fille) : Bien entendu, je vous interdis formellement de monter comme un homme !

Trop bien =D Viv'ment la suite.

j'adore mdr

A quand la suite ?

Avant de mettre la suite, je voulais vous poser une question. Est-ce que ca vous gene si je commence à poster une autre histoire en parallèle ? C'est une façon, entre autre, de freiner la cadence de celle-ci qui, en réalité, n'est pas encore terminée et comme Mane est en pleine période de révisions pour le bac, elle n'écrira la suite qu'une fois ses épreuves finies. Donc pour pas que vous restiez deux semaines sans rien, je me suis dis qu'il serait peut-etre bon de la freiner.

Pour moi ok, elles sont trop extra tes histoires!

Pour moi aussi ça me dérange pas du tout au contraire j'adore ce que tu fait

Voila, je me suis dit qu'après plusieurs jours de silence, il était temps de s'y remettre !

M : Mère, vous devriez vous calmer, vous allez vous déclencher un saignement de nez.
Mme de L : Ne soyez pas arrogante, jeune fille, vous semblez oublier votre rang. Vous avez beau avoir 20 ans, je suis toujours votre mère.
M : Certes. Mais, ayez un peu plus confiance en moi. Laissez-moi m'occuper seule de ma toilette, s'il vous plait.
Mme de L : Mais, il ne me plait pas à moi. Vous ne savez pas choisir vos robes, ma fille. Elles sont d'un vulgaire !

À ces mots, Marianne faillit s'étrangler de rage, mais, comme la petite fille bien élevée qu'elle est (si si !), elle se contint. À son grand désespoir, elle laissa sa mère choisir sa tenue, si bien que quand elle sortit, elle avait l'impression de ressembler à sa grand-mère (genre robe à froufrous vieillis). Maudissant intérieurement sa mère, elle se rendit aux écuries où l'attendait M. de Ban. En bon gentleman, il retint un éclat de rire en voyant arriver Mlle de Laventile.

E : Bonjour Mlle. Votre… Tenue est quelque peu originale ce matin.
M (grognon) : Encore une remarque de ce genre, cher ami, et je retourne me coucher !
E : Et je vois que vous êtes également d'humeur joyeuse !

Quand M. d'Elis se réveilla, il resta un moment à se demander où il se trouvait. Petit à petit, le puzzle se mit en place et, un sourire aux lèvres, il s'habilla en vitesse et descendit l'escalier. Au fur et à mesure qu'il avançait, une douce musique lui parvint du salon où il alla, charmé par ces sons si mélodieux. Quand il entra, il vit Aude en train de jouer de la harpe. Assise dans un fauteuil de velours rouge, elle s'était installée devant la fenêtre pour profiter du soleil. Entendant des pas au fond de la salle, elle s'arrêta et se retourna tout sourire.

A : M. d'Elis ! J'espère que vous avez pu trouver le repos.
JB : Ma nuit a été très agréable, merci. Vous êtes bien matinale, Mlle.
A : Oh je ne suis pas comme Marianne qui paresse au lit jusqu'à 11h. C'est plus fort que moi, à 9h, il faut que je sois debout.
JB : Brian aussi ne parvient jamais à s'éveiller avant au moins 12h. Mais, ne nous plaignons pas, je peux ainsi profiter pleinement de votre présence… Et de votre douce musique.

Aude rosit de plaisir, lui désigna un fauteuil face à elle et repris sa mélodie.

Ooooooooooooooooooh, love is in the air!

But love is just a game !

Ca va! Maintenant je sais déjà comment ça se terminera.... pffffffff, t'as gaché la surprise.....

J'ai rien gaché du tout ! Meme moi, je sais pas comment ca va finir ! C'était juste pour rebondir sur ta phrase ! ^^

, c'est bon alors...... Trop curieuse!

Lol don't worry ! C'est pas moi qui gacherais la fin d'une histoire, vu que je déteste quand on me fait ca ! Alors voila the suite !

Les deux jeunes personnes écoutèrent la musique tout en s’adressant des sourires plus radieux les uns que les autres jusqu’à ce que la porte du salon privé d’Aude s’ouvre violemment, laissant apparaître M. de Joubert, une servante lui courant derrière.

Servante : Mlle de Montalembert, je suis vraiment désolée nous n’avons pas réussi à l’empêcher de pénétrer dans votre demeure, il a même… Flanqué une rouste au valet !
B : Tu vas te taire petite vermine !
A : M. de Joubert ! Que vous arrive-t-il donc ? Rentrer ainsi chez les gens de bonne éducation ! Ce n’est pas convenable et pas permis ! Je vous serais grés de bien vouloir repartir… Et de ne pas frapper mes gens !
B (ignorant sciemment Mlle de Montalembert) : Jean-Baptiste, viens immédiatement !
JB (surpris) : Moi ?
B : Non le roi, bien sûr toi !
JB (énervé) : Tu viens mettre la demeure de Mlle de Montalembert en pagaille juste pour m’ordonner de te suivre !
B : Ne fais pas le difficile, tu as assez fainéanté… Il est temps d’aller nous promener… Une chasse par exemple !
JB : Que se passe-t-il ? Il est 9h30 tu n’es jamais levé à cette heure !
B : VIENS !!!!
A : Voyons, M. de Joubert, je laisserais volontiers partir mon hôte quand je saurais ce qui précipite tant votre requête.
B : Mademoiselle ce ne sont point là vos affaires !
A : Alors je ne tiens pas à ce que vous emmeniez M. d’Elis.

Jean-Baptiste, avec un sourire d’excuse à Mlle de Montalembert, pris Brian par le bras et l’entraîna plus loin dans le couloir.

JB : Quoi ? Une fille t’as résisté ? On t’as volé ton cheval ? Un domestique a oublié de verser du lait dans ton verre… ?
B : Cesses donc de me croire si superficiel… Bon ok j’ai une tendance à m’énerver pour rien, mais là ce n’est pas rien… C’est très important.
JB : Vas y je t’écoute !
B : Mlle de Montalembert peut nous faire écouter par ses serviteurs !
JB : Penses-tu ! Cette fille est la plus aimable au monde, jamais elle ne ferait une telle chose, l’espionnage n’est pas pour les personnes de dignité telle qu’elle ! Allez, dis- moi.
B (outré) : Mlle de Laventile est parti chasser avec M. de Ban ! Et je ne sais pas ce qui lui a pris, mais sa tenue est des plus démodées !
JB : Je vois… L’amour fait perdre la tête et le sens de la mode il faut croire.
B : L’amour ??? Tu crois qu’elle peut être amoureuse de cet homme ? Mais… Il est de 28 ans son aîné !!!
JB : Ma foi… Il est plutôt bel homme et très riche en plus… S’il ne plaît pas à la fille (ce que personnellement j’ai du mal à croire vu comme elle le dévorait des yeux à la soirée du roi) il plaît énormément aux parents…
B : Il pourrait donc y avoir un mariage à la clef ?
JB : Un gros parti pour les parents surtout ! Un des favoris du roi… Enfin, nous nous comprenons bien sûr.

Jean-Baptiste observa Brian réfléchir, puis celui-ci leva la tête et déclara :

B : Tant pis si tu préfères rester avec ta musicienne moi je vais avoir le cœur net sur cette histoire !
JB : Et non, tu n’es pas amoureux !
B : Absolument pas ! Tu me suis ?
JB : Je… (Il aperçut à sa plus grande stupeur, M. du Roy descendre l’escalier et entrer dans le petit salon d’où s’élevaient toujours des notes mélodieuses) Je te suis.

Allé, la confrontation se fait attendre...
Curieuse de ce que Aude et Christophe auront à se dire !

Arf ! Moi aussi ! ... Non je rigole ! Moi je sais lol. Donc voila.

C : Mlle ?

Aude se retourna et, un peu déçue, croisa le regard de M. du Roy.

A : Oh… Bonjour, Monsieur. Vous êtes bien matinal.
C : Mais vous aussi ! C'est une qualité rare chez les femmes de notre époque.
A (rougissant) : Oh, je crois pourtant qu'il en est de même chez les hommes.
C (souriant) : Détrompez-vous, nous sommes formés avec une rigueur extrême et se lever tôt fait partie de notre enseignement !
A : Je vois…
C : Mais… Je vous interromps Mlle. Reprenez donc votre douce musique.
A (avec un sourire) : Soit.

La jeune fille reprit donc son activité. Elle pensa avec soulagement qu'à première vue, M. du Roy lui avait pardonné sa mauvaise conduite de la veille. Mais comment en être sûre ? Et si ce qui s'est passé venait à se reproduire ? C'est ainsi qu'Aude comprit qu'elle était dans une mauvaise passe et qu'il serait fort difficile d'en sortir. Après quelques instants, M. du Roy qui jusque-là avait semblé absent sembla atterrir d'une planète plus que lointaine.

C : Au fait, Mlle. Etes-vous toujours d'accord pour ce pique-nique au bord de la rivière ?
A : Et comment Monsieur ? Je n'avais d'autre crainte que vous ne vouliez plus de ma compagnie.
C : Comment ? Mais votre compagnie est la plus douce du monde voyons. M. d'Elis serait certainement d'accord avec moi !
A (fronçant les sourcils) : Allons monsieur, vous allez trop loin. Cette remarque est fort déplacée !
C : Autant que son intervention de la veille.
A : Monsieur, je vous demande pardon en son nom. Vous savez, d'habitude, c'est un homme calme et posé qui ne perd pas son sang-froid. Je ne sais quelle mouche l'a piqué et sans doute ne le sait-il pas lui-même.
C : J'en doute mais… Admettons. Eh bien, quand serez-vous prête ?
A : Donnez-moi une demi-heure et je suis à vous ! (gênée) Enfin… Je…
C : Ne vous inquiétez pas, j'ai compris.

Aude sourit et partit se changer. Elle troqua sa robe d'intérieur pour une robe bleu ciel, décolletée mais pas trop, juste ce qu'il faut, recouverte de tulle brodé de perles. Elle se coiffa comme elle aimait, à la romaine, puis saisit son plus beau chapeau, assorti à sa robe, décoré de deux plumes de cygne. Puis, une demi-heure plus tard, elle dévala l'escalier et rejoignit M. du Roy pour se rendre à la rivière.

Pendant ce temps-là, Marianne chevauchait aux cotés de M. de Ban. Il n'avait presque pas échangé de propos depuis qu'ils avaient quitté les écuries. Marianne, mal à l'aise dans cette robe de bigote, s'était renfrognée et ne soufflait pas un mot et M. de Ban, homme de bonne éducation, ne voulait pas l'importuner et se taisait aussi. Puis soudain, Marianne brisa le silence.

M : Pourquoi avoir demandé à ma mère plutôt qu'à moi, Monsieur ? Etant la principale concernée, c'eût été plus courtois de me le demander en personne.
E : Certes. Mais vous êtes tellement imprévisible Mlle que je craignais votre réponse. En demandant à votre mère, je m'exposais à moins de risque. Je crois, sans prétention, qu'elle m'apprécie.
M : Ah ! Vraiment ? Quelle surprise y a-t-il à cela ! Il n'empêche que si vous m'aviez demandé, je n'aurais pas eu à me lever à 8h ce matin ni à supporter les goûts vestimentaires de ma mère.
E : Il est vrai qu'ils sont…
M : De sa génération !
E : Oui. C'est certain.

Il ne put retenir un petit éclat de rire que Marianne décida délibérément d'ignorer. Soudain, ils aperçurent un cerf et se mirent donc en chasse. Ils le poursuivaient depuis déjà quelques minutes quand un coup de feu retentit et l'animal s'écroula. M. de Joubert sortit d'un buisson, suivi de M. d'Elis qui clopinait derrière son ami.

JB : Bravo, c'est un joli coup.
B : En effet.
E (énervé) : Et ce coup m'était destiné !
B (innocemment) : Oh M. de Ban ! Je ne vous avais pas vu… Croyez bien que j'en suis désolé.

A ce moment, il se tourna vers Marianne qui aurait tout donné pour se trouver ailleurs en cet instant. Il lui fit le même sourire émail diamant qu'elle-même utilisait si souvent et auquel elle eut bien du mal à répondre.

B : Curieuse tenue, Mlle. Vous m'avez habitué à plus de goût. Remarquez qu'elle couvre plus que celle d'hier soir !

M. de Ban lui lança un regard interrogateur et Marianne se sentit désarçonnée. Foutu courtisan ! Il était donc incapable de tenir sa langue. Jean-Baptiste donna un coup de coude discret à Brian pour lui rappeler sa promesse, mais celui-ci sembla parfaitement ignorer la question.

B : Par ailleurs, Mlle de Laventile, vous n'avez pas tenu votre promesse envers moi !
M (surprise) : Ma promesse ?
B (avec un large sourire) : Oui, votre promesse…

Quelle promesse? Quelle promesse?????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????